L’estime de soi influence les comportements et les choix tout au long de la vie
Selon les auteures, le modèle parental transmis ainsi que les comportements et messages véhiculés par ces derniers jouent un rôle prépondérant dans la construction de l’estime de soi de l’enfant, qui a besoin de modèles à imiter et auxquels s’identifier. L’estime de soi est, selon les auteures, le « viatique le plus fondamental » que les parents peuvent transmettre à un enfant. Elle n’a rien à voir avec l’orgueil ou l’arrogance, qui incite à se comparer, à être en rivalité, à vouloir écraser l’autre, ou à se surévaluer. Tout au long de la vie, l’estime de soi va influencer ce que la personne pense, ce qu’elle dit, tout comme ses choix. Une bonne estime de soi va permettre à une personne d’appréhender positivement la vie, elle pourra se permettre d’être qui elle veut être et de faire ce qu’elle veut faire, la bonne estime de soi favorisant une vie harmonieuse et épanouie.
Structure, stimulation et se fixer des buts pour développer l’estime de soi
Au contraire, lorsque l’estime de soi est défaillante, la personne peut se sentir coupable, inadéquate et manquer d’assurance. L’estime de soi repose sur deux éléments fondamentaux : la perception d’être compétent(e) et l’intime conviction d’être une personne qui a de la valeur. En ce qui concerne la construction de l’estime de soi, d’autres paramètres sont à prendre en compte, tels que la position dans la famille, les relations au sein de la fratrie, les amis, la religion (et les valeurs transmises à travers elle), la classe sociale de la famille, les événements traumatisants. Lorsque l’estime de soi n’a pu être acquise au cours de l’enfance, il faut trouver des moyens pour la développer par soi-même. Il est important pour ce faire de chercher à évoluer, de remettre en question ses croyances, de savoir différencier faits, interprétations et émotions, de se fixer des buts bien définis et atteignables, de pouvoir vivre dans l’instant présent et d’avoir des valeurs pour nous guider.
Dialogue interne, émotions, attitudes et actions par rapport aux événements
Pour qu’un enfant développe une bonne estime de soi, il a besoin de stimulation, de reconnaissance, de structures, d’attention, de sécurité. Les auteures font référence aux différentes étapes de la vie d’un enfant et aux besoins spécifiques de celui-ci, à chaque tranche d’âge, pour favoriser la construction d’une bonne estime de soi. Les familles saines privilégient une bonne communication, l’écoute, l’humour, le partage des responsabilités et des loisirs et développent un esprit de famille. Selon les auteures, l’estime de soi est liée au processus de pensée de la personne et à ses interprétations personnelles des événements et de ce que les autres lui disent. Ce dialogue interne donne naissance à des émotions, attitudes et actions à propos de ces événements. Les auteures nous mettent en garde contre certaines façons de penser erronées, telles que la généralisation, les conclusions hâtives, l’exagération ou la minimisation, le raisonnement basé sur les émotions, le fait de mettre une étiquette sur quelqu’un, de se blâmer soi-même ou les autres.
Prendre le contrôle de sa vie, se responsabiliser et aller de l’avant
Il est nécessaire de prendre le contrôle de sa vie, de se responsabiliser et de réaliser qu’il n’existe ni Père Noël, ni sauveur. Il faut également faire face à la peur (de l’inconnu), qui est souvent l’obstacle majeur qui empêche d’avancer. Définir clairement ce que l’on veut pour soi, renoncer et lâcher prise par rapport à certains désirs et comportements, agir, aller de l’avant, développer la compassion (avoir une attitude d’acceptation inconditionnelle vis-à-vis des personnes qui croisent notre chemin), honorer ses convictions (ne pas se sentir obligé(e) de s’écraser ou de se conformer à l’opinion des autres). Il est également important de nous poser les questions suivantes au sujet de ce que nous disons : « Est-ce vrai ? », « Est-ce de la bonté ? », « Est-ce utile aux autres ? » et de remplacer des propos négatifs par de la gratitude et de la générosité.
Visualiser le résultat et pratiquer la technique des affirmations
Les auteures recommandent la technique des affirmations, qui peut aider à modifier ses croyances fondamentales ; selon ce concept, vous pouvez devenir ce que vous pensez, si vous le pensez assez longtemps. Une affirmation doit être formulée au présent car la relation corps-esprit ne peut se modifier que dans le présent ; l’utilisation du pronom « je » est nécessaire. Après avoir choisi un domaine particulier de votre vie, vous décidez du résultat que vous voulez voir se produire, puis formulez une phrase simple, vous vous imprégnez de cette affirmation, vous la répétez avant de vous endormir et au réveil, sans oublier de faire preuve de patience et de persévérance (une affirmation doit être répétée cent fois pendant trois mois). Une fois que le but recherché par l’affirmation est atteint ou ressenti, vous savez qu’elle a été efficace. Les auteures affirment que le pouvoir des mots est extraordinaire et peut influencer le corps (elles donnent l’exemple du test musculaire en kinésiologie) et elles ajoutent que des recherches en psycho-neuro-immunologie attestent de l’impact de l’esprit et des émotions sur le système nerveux et le système immunitaire.
Notre univers et nos pensées sont faits d’énergie
Le concept d’affirmation repose sur la visualisation créatrice qui influence la partie inconsciente de notre cerveau et qui permet de nous relier à la puissance de notre imagination, d’avoir accès à des informations provenant de notre inconscient et à ce que nous désirons réellement et d’influencer notre organisme. Partant du principe que notre univers physique est fait d’énergie (bien qu’il apparaisse comme solide), nos pensées sont également formées d’énergie et elles affectent notre organisme et notre environnement. Cette énergie est « magnétique », elle a une vibration particulière et tend à attirer des énergies de même vibration. Les auteures pensent que nous attirons ce qui correspond à nos croyances et nos souhaits les plus profonds.
À propos des auteures :
Née en 1938 en Suisse, Rosette Poletti a exercé la profession d’infirmière en soins généraux et en psychiatrie. Elle a obtenu deux Masters en soins infirmiers et s’est spécialisée dans le domaine du deuil et de la fin de vie. Elle a obtenu un Doctorat en Sciences de l’éducation à l’Université Columbia de New York et a enseigné à l’Université Pace de New York où elle a effectué de nombreux travaux de recherches dans le domaine de la clinique infirmière. Elle est l’auteure d’ouvrages sur des sujets tels que le lâcher prise, le deuil ou le développement personnel.
Barabara Dobbs a exercé la profession d’infirmière en soins généraux en Suisse. Elle a obtenu une Maîtrise en sciences de l’éducation aux USA et elle est également titulaire d’un Doctorat en naturopathie. Elle est formée en hypnothérapie. Elle est responsable de la rubrique « Développement personnel » du journal suisse « Le Matin ».