Santé? Ressentez!, par Christian Flèche

Thérapeute et spécialiste en décodage biologique, Christian Flèche tente de découvrir ce qui se cache dans l’inconscient des patients à partir de leur symptôme. Il part de ce qui est visible pour déduire l’invisible.

Il observe chez les patients deux types de structures :

-la gomme (liée au conflit d’agression)

-l’encrier (lié au conflit de séparation)

Selon l’auteur, le fait de connaître la structure de la personne est essentiel pour pouvoir remonter à l’origine du problème. A travers le langage du patient, les prédicats et méta-modèles utilisés, le thérapeute doit pouvoir déterminer la structure du patient et trouver l’expérience « racine », à l’origine de cette structure.

Le + est le fait d’ajouter et le – est le fait de gommer et cela correspond à des mécanismes de défense mis en place par une personne atteinte d’une pathologie. Les scénarios de vie de la personne vont lui faire adopter (inconsciemment) l’une ou l’autre de ces structures ou parfois même les deux.

  1. La personne est agressée : elle va gommer, car elle est structurée sur du trop. Il faut gommer, retirer, se retirer, se cacher.

Exemples de pathologies et traits de caractère de ceux qui gomment : Elle est discrète, dans la lune, serviable, solitaire, a des pertes de mémoires, dissociée d’elle-même. Elle maigrit, se creuse, fait des ulcères, fait des insomnies ; si elle se gomme à l’extrême, elle peut devenir anorexique et même se suicider.

La thérapie des gommes, c’est de s’affirmer, faire face.

  • La personne est abandonnée : elle va remplir, combler, c’est l’encrier ; il y a séparation, perte, manque de positif. Elle stocke (par exemple de la graisse, elle fait des collections), elle est dans l’addiction, la compulsion, les actes répétitifs, elle invente, parle beaucoup.

Ces personnes peuvent avoir des comportements compensatoires : addictions (alcool, tabac, drogues…), boulimie, hystérie, hypersensibilité.

La thérapie des encriers, c’est le deuil, c’est accepter les manques et la frustration.

Les personnes séparées sont des personnes séparées d’elles-mêmes ; souvent, leurs parents ne leur ont pas permis d’exister par elles-mêmes dans la petite enfance ; plus tard, l’identification à l’autre va remplacer l’identité qui n’a pas pu se construire correctement.

Christian Flèche fait des liens entre la séparation et l’épiderme, entre l’abandon et le surpoids, entre la perte et les ovaires/testicules, entre le manque et le foie.

« Grandir, c’est faire le deuil de l’idéal que tu n’as pas, que tu n’as jamais eu et que tu n’auras jamais », écrit l’auteur.

La thérapie sera différente, selon votre type de structure.

Pour tous les êtres vivants, deux choses comptent, il s’agit de :

  1. Prendre du positif (ou ce qui est évalué comme tel)
  2. S’éloigner de ce qui est jugé négatif

La séparation et l’agression sont les deux conflits biologiques de base.

-Je suis privé(e) de ce que ce que je considère comme positif, je ne peux y accéder ou le conserver, alors c’est le bio-choc, je me sens séparé(e), abandonné(e), incompris(e).

– Ce que j’évalue comme négatif m’est imposé (événements familiaux, personnels…) et il m’est impossible de m’en protéger ou de l’éliminer, c’est le bio-choc. Je me sens souillé(e), envahi(e), violé(e).

Les deux structures encrier et gomme peuvent parfois co-habiter (il y a double conflit).

« Le biochoc est la rencontre entre un besoin interne et une réalité externe, inadéquate ».

Il est imprévu, vécu dans l’isolement, à un endroit et une heure précise, aucune solution satisfaisante ne peut être trouvée et il est subjectivement dramatique.

Selon l’auteur, le corps a trois moyens de communication : la sensation, l’émotion et la maladie.

En cas de bio-choc, c’est un imprévu qui se produit et qui empêche la satisfaction des besoins biologiques de l’être vivant, qui se trouve impuissant face à la situation.  Les cellules attendent, restent avec leur besoin inassouvi de quelque chose de plus ou d’être protégées du négatif auquel elles doivent faire face. Une émotion se manifeste, le conflit biologique s’installe et si une solution n’est pas trouvée, après un laps de temps plus ou moins long, un trouble/une pathologie se développe. Lorsque la personne ne peut s’adapter à ce qui lui arrive, l’événement est biodécodé et c’est le corps qui va répondre. Ce sont nos sens qui reçoivent l’événement extérieur et il est ensuite transformé par la chimie de notre biologie, qui évalue à chaque instant ce qu’elle reçoit.

« Nous recevons le monde par nos cellules et l’exprimons à partir de nos cellules ».

Un exemple donné par Christian Flèche : L’autre franchit les limites que j’ai posées ; si je ne peux changer l’extérieur, c’est l’intérieur (le corps) qui va prendre la relève, en déclenchant par exemple une cystite (l’appareil urinaire est lié symboliquement au territoire).

L’être humain a trois sphères d’expérience :

-ce qu’il pense (opinions, déductions croyances). Si je ne veux pas penser, je bouge sans arrêt, je m’agite.

-ce qu’il ressent (émotions, sensations, ressentis). Si je ne veux pas ressentir, je suis dans le mental ++ et dans l’hyperactivité.

-ce qu’il fait (paroles, actes concrets, impact sur le monde). Si je ne veux pas agir, je suis dans la rêverie et dans la dépression.

Christian Flèche affirme que nous sommes des êtres faits pour avoir des relations avec le monde et ces relations peuvent s’avérer frustrantes/agressantes ou épanouissantes/rassurantes. Il est nécessaire de savoir s’affirmer, tout en respectant le point de vue de l’autre.

Deux personnes se rencontrent avec leurs blessures et leur histoire. L’auteur distingue quatre structures de couple :

-différents et complémentaires

-différents et destructeurs (il y a incompréhension mutuelle)

-ressemblants et complémentaires (affinités) : forment une équipe

-ressemblants et destructeurs

L’auteur précise que le féminin est davantage orienté vers la qualité (recherche un masculin fort, courageux, travailleur), alors que le masculin est orienté vers la quantité, la conquête.

La femme est plus comme l’encrier : elle anticipe les problèmes, alors que l’homme est plus comme la gomme : il les occulte. La relation et le couple sont des lieux d’apprentissage, de conflit et de construction.

« L’adulte s’exprime par l’enfant qu’il était », affirme l’auteur.  Ses émotions non réglées déterminent sa façon de voir le monde. La construction de la personnalité d’un individu se fait à partir du fonctionnement du couple de ses parents, de leur relation (ou manque de relation), et de la relation entretenue avec chacun des parents, de la structure (gomme ou encrier) de chaque parent.

Christian Flèche affirme que nos observations vont dans l’inconscient et stimulent nos pensées. Nos pensées provoquent un ressenti, lequel nous fait agir ou réagir (action). Les quatre éléments « observation », « faire », « pensée », « ressenti » sont en relation.

Il aborde le thème du deuil, précisant que la période de deuil dure normalement entre 6 et 18 mois et qu’au-delà, c’est un deuil bloqué, pathologique, qui peut s’inscrire dans une mémoire transgénérationnelle.

Toute exagération émotionnelle et comportementale, surtout si elle est régulière, est une mémoire.

Le lâcher prise est nécessaire afin de vivre pleinement sa vie, de transformer ses conflits pour réaliser ses rêves et désirs. Pour cela, il faut s’habiter, se retrouver, et connaître ses envies, avoir accès à sa créativité. Notre identité va au-delà de nos rôles sociaux ou familiaux. Nous ne devons pas confondre notre être relationnel avec notre être essentiel.

« Les injustices dont nous avons souffert nous invitent à assumer la plus humaine de toutes les vocations : nous guérir, nous et les autres », affirme Christian Flèche, qui nous exhorte à « transformer nos blessures en chefs-d’œuvre ».

À propos de l’auteur 

Christian Flèche vient du monde de la biologie et du paramédical, il a exercé la profession d’infirmier diplômé d’état. Il est psycho-bio-thérapeute et il est également titulaire d’un Master en PNL. Il utilise aussi l’hypnose ericksonienne, les cycles biologiques mémorisés et la psycho généalogie. Il enseigne le biodécodage et il est un formateur réputé en France et à l’étranger. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le biodécodage.