Le corps révélé, Mémoires-Émotions-Énergie, par Régis Belamich et Chantal Deravin

Cet ouvrage a pour but de nous faire comprendre comment fonctionne notre corps en lien avec la symbolique de sa mémoire. Les auteurs voient le corps comme une base de données et de mémoires actives. Ils relient l’aspect physique et émotionnel avec les dimensions énergétiques et subtiles du corps et se réfèrent essentiellement aux médecines ancestrales (chinoise et ayurvédique), ainsi qu’à la physique quantique. Les deux auteurs, à travers cet ouvrage, fournissent une grille de compréhension des événements qui caractérisent le corps en lien avec son énergie, afin de pouvoir les transmuter. Selon les auteurs, le corps est une mémoire holographique, doté d’une architecture sacrée, sa clef de voûte étant la cellule originelle, c’est-à-dire la toute première cellule, qui va initier le processus d’incarnation du corps et du développement du corps physique. Cette cellule est le chef d’orchestre de toutes les autres cellules du corps. Elle se trouve au centre de la poitrine, au niveau du plexus du cœur, c’est la cellule souche énergétique.

Les piliers du corps sont les trois cerveaux, qui coopèrent et échangent des informations via le nerf vague. Le nerf vague est « comme la corde d’un instrument de musique qui va vibrer et unifier la fréquence des trois cerveaux et des glandes correspondantes ».

Les trois cerveaux sont :

-le cerveau crânien, qui réceptionne, transmet, analyse les informations et régule les hormones et les glandes. Il renferme environ 90 milliards de neurones.

-le cerveau entérique : l’abdomen renferme environ 250 millions de neurones et accueille nos expériences émotionnelles. Selon Michel Neunlist (neuro-gastoentérologue et directeur de recherche à l’Inserm) et il est notre cerveau originel.

-le cerveau du cœur : selon l’institut Heartmath (Californie, USA), il a son propre système nerveux, peut décider et agir indépendamment du cerveau et il génère le champ électromagnétique le plus puissant du corps ; la composante de ce champ (champ morphique) est 5000 fois plus forte que celle du cerveau ; il comporte un système nerveux complexe doté d’environ 40000 neurones, chargés de relayer l’information au cerveau crânien, qui gère la synchronisation globale.

Les chakras sont des centres d’énergie et de transformation, ils peuvent être assimilés à des roues d’énergie, des vortex ; ils sont issus de la médecine traditionnelle indienne. Les sept chakras principaux se trouvent le long de la colonne vertébrale, depuis le coccyx jusqu’au sommet du crâne. Chaque centre active les sécrétions des glandes qui lui correspondent et assure le bon fonctionnement de l’organe qui lui est lié.

-le 1er = chakra racine (Muladhara) : situé au niveau du coccyx. Lié à la survie, à l’instinct, à l’ancrage, aux croyances familiales, à l’élément terre. Affirmation : « Je suis ». Le son source : « Lammm ». Le challenge correspondant: gestion de la peur.

-le 2ème = chakra sacrée (Svadisthana) : lié à la procréation, la dualité, la recherche des plaisirs, au partenariat. Affirmation : « Je ressens, je désire ». Le son source : « vammm ». Le challenge correspondant : gestion du sentiment de honte.

-le 3ème : = chakra du plexus solaire (Manipura) : lié à la détermination, la volonté, la vitalité l’estime de soi, le fait de trouver sa place dans notre entourage. Affirmation : « Je fais, je peux ». Le son source : Rammm ». Le challenge correspondant : gestion de la culpabilité.

-le 4ème : chakra du cœur (Anahata) : au niveau du centre cardiaque, lié à la bienveillance, au pardon, à l’abondance. Affirmation : « J’aime ». Le son source : « Yamm ». Le challenge correspondant : gestion du chagrin.

-le 5ème : chakra de la gorge (Vishudha) : lié à la liberté d’expression, au mental et au lâcher prise, en relation avec le corps émotionnel, expression de notre libre arbitre. Affirmation : « Je m’exprime ». Le son source : « Hammm ». Challenge : gestion du sentiment de trahison.

-le 6ème : chakra du 3ème œil (Ajna) : centre frontal, lié à l’intuition, la méditation, l’accès à notre moi supérieur. Affirmation : « Je pense, je sais ». Le son source : « Ommm ». Le challenge correspondant : gestion de l’illusion.

-le 7ème : chakra coronal (Sahasrara) : lié à notre unité totale avec le cosmos, lié à la dissolution de l’état de dualité, à la spiritualité. Affirmation : « Je comprends ». Le son source : « Aummm ». Le challenge correspondant : gestion du besoin de contrôler.

Notre corps est une interface entre le macrocosme et le microcosme, entouré par plusieurs enveloppes d’énergie :

-le corps physique : véhicule de l’énergie motrice : renferme les mémoires de nos expériences personnelles et transgénérationnelles.

-le corps vital ou éthérique : il reçoit et stocke notre énergie vitale. Aristote en 325 av JC, a été le premier à l’évoquer ; les hindous et les égyptiens (le corps pharaonique) le connaissaient déjà.

-le corps astral ou émotionnel : il est le réceptacle de l’énergie sensorielle et du vécu émotionnel, appelé aussi corps du rêve.

-le corps mental, ou corps de l’intellect : il est le siège de la conscience humaine, forme notre personnalité, il donne vie aux pensées. Selon Aristote, c’est le corps de l’âme rationnelle.

-le corps causal ou corps spirituel : il est le siège de la conscience causale, il nous permet de reconnaître les choses par leur essence et non leur apparence. Il est lié au pardon, à l’amour, la foi, la compassion. Le philosophe Platon y faisait référence dans la Grèce antique.

Dès notre conception, notre corps porte certaines mémoires de notre lignée et enregistre des émotions liées à des événements que nous avons vécus. Les mémoires de notre corps sont à l’origine de programmes qui vont conditionner, de façon consciente ou inconsciente, nos interactions avec notre environnement. Si ces mémoires sont négatives, voire traumatiques, elles peuvent donner lieu à des maladies ou des schémas de vie répétitifs.

Sur terre, tous les êtres vivants reçoivent en permanence l’influence de deux puissantes énergies qui se polarisent : l’énergie cosmique (le pôle positif), qui provient du ciel et qui est considérée comme l’énergie yang, appelée Chi en médecine traditionnelle chinoise et Prâna en médecine ayurvédique, et l’énergie tellurique (le pôle négatif, l’énergie yin), produite par les courants électromagnétiques de la terre, qui émane du centre de la terre. Chaque échange cellulaire s’exerce également selon les lois de polarité.

Selon la physique quantique, la matière est une concentration gigantesque d’énergie. Chaque atome renferme un noyau avec des neutrons et protons, ainsi qu’un nouvel élément nommé « quark». Nos cellules communiquent entre elles en émettant un faible champ électromagnétique de nature photonique. Nos pensées sont de l’information émise par une onde éléctromagnétique, entraînant une fréquence vibratoire plus ou moins élevée, qui entre en résonance avec le fonctionnement électromagnétique de nos cellules. Lorsque des énergies négatives s’accumulent dans un organe particulier, à terme, un déséquilibre énergétique peut s’ensuivre, puis une maladie.

Le corps est un réceptacle d’informations et de mémoires. Les auteurs mentionnent différents membres et organes de notre corps et précise la symbolique associée à chacun d’eux. Ils font également une description du fonctionnement biologique et physiologique des systèmes du corps, dans la première partie de l’ouvrage consacrée au corps.

Ils nous apprennent que, d’après la médecine chinoise traditionnelle, le corps est doté de cinq organes principaux : le cœur, la rate, le foie, les reins, les poumons, considérés de nature yin dans le tao, qui dirigent les organes dits « secondaires », qui sont les organes de transport, les viscères creux, de nature yang. Les réchauffeurs supérieur (cage thoracique et poumon), moyen (partie supérieure de l’abdomen et organes d’élimination) et inférieur (abdomen et organe d’élimination) sont à l’origine de la distribution de l’énergie du corps provenant du Chi ou des aliments.

La médecine traditionnelle chinoise fait les associations suivantes entre organes, qui fonctionnent en couples :

Gros intestin (yang)——————————————poumons(yin)

Intestin grêle (yang)——————————————cœur (yin)

Estomac (yang)———————————————–rate (yin)

vésicule biliaire (yang)————————————–foie (yin)

vessie (yang)————————————————–reins (yin)

Elle associe également organes et émotions :

cœur et péricarde——————————————–contrariété, frustration, colère

rate, pancréas, estomac———————————–anxiété, rumination, manque  

                                                                                         d’estime de soi, obsession

poumons et gros intestin———————————-angoisse, tristesse, dépression

reins, vessie————————————————–peurs, attaques de panique

-le cerveau : Il est constitué du cerveau archaïque (ou reptilien), lié à la survie de notre organisme et au présent, du cerveau limbique, qui est le cerveau émotionnel (j’aime/j’aime pas), associé au passé, et du néocortex, pourvu des lobes frontaux, qui permet de faire des choix et qui est lié au futur ; siège de la fonction cognitive, le néocortex a également pour fonction de réguler les autres organes du corps par l’action qu’il exerce sur les muscles et les glandes.

-le cœur : il est le centre de l’amour, de la joie, de la sécurité, le centre du Shen, qui inclut la conscience, l’esprit, les émotions, le psychisme. Le cœur possède son propre système nerveux (composé d’environ 40000 neurones), ainsi qu’un réseau complexe de neurotransmetteurs. Il peut agir indépendamment du cerveau crânien. Les auteurs affirment que le cœur envoie au cerveau plus d’informations qu’il n’en reçoit.

-les poumons : ils sont reliés à l’olfaction et au fonctionnement du nez et responsables des échanges entre milieu interieur et milieu extérieur, afin d’oxygéner le sang et l’imprégner du fluide vital (chi, ou prâna). Ils sont le siège de la tristesse et du découragement.

-la rate : organe de l’immunité cellulaire, elle est surnommée le « cimetière des globules rouges ». En lien avec l’élément terre, la stabilité et la tranquillité, elle est également associée à l’anxiété et l’obsession (le « spleen »). Les anciens préconisaient de manger des racines en hiver, pour « faire rire » la rate.

-les reins : ils filtrent les toxines, ils sont associés à l’élément eau, à la gestion du stress, à la survie et à la peur. En acupuncture, les méridiens des reins et de la vessie sont en lien avec les fonctions auditives.

-l’estomac : situé entre l’œsophage et le duodénum, lieu où s’effectue le brassage   mécanique et chimique des aliments ; il représente la capacité à assimiler les expériences de la vie.

-l’intestin : il s’étend depuis la sortie de l’intestin jusqu’’à l’anus, il transforme les aliments en nutriments et constitue notre deuxième cerveau, avec un système neuronal et des neurotransmetteurs. Dans l’intestin est synthétisé le tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine, qui est le neurotransmetteur lié à la bonne humeur.

-le foie : surnommé l’organe aux 1000 fonctions, il secrète la bile, influe sur la composition chimique du sang et produit des enzymes qui détruisent les substances toxiques pour le cerveau. Le foie symbolise l’adaptation, il est le siège des énergies brutes, de la colère.

-la vésicule biliaire : elle stocke la bile et gère la transformation des énergies acides en énergies alcalines douces. Comme le foie, elle est liée à la vision et au fonctionnement des yeux. Du point de vue symbolique, elle élimine les émotions négatives.

-les glandes endocrines : elles régulent les fonctions essentielles du corps et sont intimement liées aux parties subtiles de notre corps (les chakras et canaux d’énergie). La glande pinéale (épiphyse), sur le plan symbolique, agit comme un pont entre les corps physique et spirituel.  Elle est sensible aux stress environnementaux et se calcifie avec l’âge. La glande pituitaire (hypophyse) fait le lien entre le système nerveux et le système endocrinien ; elle était appelée « la Grande Maîtresse » par les anciens. L’hypothalamus est lié au cerveau reptilien ; surnommé le « Président », il permet au cerveau d’établir le diagnostic de l’état général du corps et d’initier les actions biologiques à mener. Symboliquement, c’est par l’hypothalamus qu’est projetée notre conscience dans l’univers et que l’énergie universelle nous est envoyée en retour.  

Le thymus : il est l’organe du système immunitaire. Symboliquement, il est le cœur karmique ; il comporte une empreinte magnétique, qui renferme l’histoire de l’âme de chacun et nous et permet d’avoir accès directement à l’énergie sacrée contenue dans le cœur. Il est situé à l’avant du cœur et derrière le sternum.

-les glandes thyroïdes et parathyroïdes : situées à la base du cou, elles influent sur la vitesse de l’utilisation de l’énergie par le corps. Ces glandes sont symboliquement liées à notre capacité à aller au-delà de nos vieilles limitations et à nous exprimer librement et avec créativité.

-le pancréas : la plus grande glande du corps, qui produit l’insuline et la pancréatine. Il est lié à la joie de vivre, aux racines de notre incarnation.

-les ovaires : liés à la capacité de procréer et à la créativité sous toutes ses formes.

-les seins : symboles de l’identité féminine, de la maternité, de la nourriture et du maternage.

-les testicules : symboles de virilité et de courage et la prostate symbolise la puissance masculine.

-la peau : elle délimite le monde intérieur du monde extérieur ; la peau et le cerveau ont tous deux la même origine embryologique et communiquent entre eux ; il existerait un lien de cause à effet entre les émotions et les manifestations cutanées.

-les organes des sens (nez, bouche, yeux, oreilles) relient monde intérieur et monde extérieur. Symboliquement, l’oreille est une représentation miroir des organes (l’auriculothérapie consiste à stimuler des points précis au niveau de l’oreille externe, qui sont des zones réflexes, afin de corriger des déséquilibres).

Les émotions perturbatrices :

-la peur : liée au cerveau reptilien, à l’instinct de survie, c’est un système d’alarme qui induit trois réactions possibles : la fuite, l’attaque et la paralysie. Elle peut entraîner nervosité, blocage, soumission et perte de contrôle.

-la colère : au Tibet, les grands maîtres la considèrent comme l’un des trois poisons, avec le jugement et l’ignorance. Elle est liée au sentiment d’injustice, à la perte de contrôle et de son pouvoir. Les besoins de compensation face à la peur peuvent être variés : alcool, tabac, comportements compulsifs, insomnie, boulimie, manque de concentration, intolérance, entre autres.

-la jalousie : elle renvoie à nos manques et ce que nous aimerions posséder, ce que nous avons peur de perdre et à notre sentiment de légitimité.

-la culpabilité : c’est un sentiment de faute en lien avec des interdits moraux ou sociaux. Elle peut être à l’origine de troubles alimentaires compulsifs et de difficultés à prendre sa place.

-l’impatience : elle révèle des troubles de l’anxiété ainsi que l’illusion de notre toute-puissance ; elle peut se traduire pas de l’intolérance, de la frustration et de l’agitation.

– la tristesse : elle est liée à la perte, au désespoir et au chagrin, à la privation, au manque affectif. Elle peut être à l’origine d’un isolement social, de pensées obsessionnelles. Le symptôme qui lui est lié est l’affaissement.

Les trois principales sources de déséquilibre émotionnel sont :

-l’incapacité à pardonner

-l’incapacité à recevoir ou à donner de l’amour

-l’identification à l’état de culpabilité

Les anciens recommandaient déjà des exercices de méditation et d’activation de l’énergie d’amour dans notre environnement.

Les auteurs proposent de nombreux exercices, inspirés notamment de la médecine ayurvédique consistant en des protocoles énoncés dans cet ouvrage. Ces exercices, basés sur des techniques de respiration et de visualisation, visent le renforcement de notre connexion cosmo-tellurique, l’intégration et la vibration de cette énergie. Les auteurs nous conseillent de faire attention à nos pensées, précisant que l’énergie suit la pensée. Ils ajoutent que le comportement des adultes qui nous ont entourés pendant notre enfance a eu un impact sur notre mémoire, puis sur notre façon d’appréhender la vie. Si nous ne pouvons pas changer le passé, nous pouvons changer notre relation aux événements qui se sont produits dans le passé. Pour augmenter notre taux vibratoire, les auteurs conseillent certaines pratiques : méditation, respiration consciente, prières, gratitude, aimer et rayonner sur ceux que vous aimez, le chant, le rire, la danse, la musique, le yoga, les pratiques énergétiques, le détachement.

Cet ouvrage permet d’acquérir une meilleure connaissance de notre corps et de prendre conscience que chacun fait partie d’un grand tout, que les souffrances et épreuves traversées peuvent être des opportunités pour favoriser des prises de conscience et inciter à faire un travail de guérison et de libération des fréquences négatives, afin d’activer son plein potentiel.

« Vous êtes un maillon précieux de la chaîne » affirment Régis Belamich et Chantal Deravin, en s’adressant à leurs lecteurs, à la fin de ce livre.


À propos des auteurs :

Régis Belamich est pranathérapeute (yogic healing) depuis 20 ans, il est spécialiste en médecine ayurvédique (médecine traditionnelle originaire de l’Inde). Il est également coach en méditation et développement personnel.

Chantal Deravin a connu une vie parsemée d’événements qui ont suscité en elle un goût prononcé pour l’exploration et la recherche dans le domaine de la santé. Elle a beaucoup voyagé et a rencontré des grands maîtres de la médecine traditionnelle ainsi que des spécialistes en neurosciences. Elle est devenue coach et accompagne des étudiants et professionnels dans leur évolution personnelle et professionnelle.

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